Pour son deuxième rendez-vous, Aqui.fr, collectif de partage de l’information régionale en Aquitaine et au-delà, a organisé une conférence sur le thème « Smart médias et renaissance du journalisme » le 21 septembre 2012. Des éditeurs régionaux et nationaux de premier plan, parmi lesquels Yves Eudes (Le Monde), Laurent Guimier (Europe 1), Pierre Haski (Rue 89), Antoine Bayet (Le Lab), Édith Raymond (Institut du journalisme de Bordeaux Aquitaine) et Jacques Rosselin (Global editors network) étaient réunis au Rocher de Palmer, en Gironde, pour faire part de leurs réflexions, craintes et enthousiasmes quant aux évolutions de la presse numérique.
La qualité : l’enjeu de l’information sur le web
Placé sous les auspices de la ministre de la culture Aurélie Filipetti, ayant exprimé dans un entretien vidéo sa volonté de défendre l’éthique du journalisme et de lutter contre la concurrence déloyale sur le web, le débat s’est orienté vers une réflexion sur la mutation numérique de la presse. Comment peut-on encore proposer une information de qualité quand c’est l’immédiateté qui prime sur le web ? Le cycle qui veut que l’on vérifie les faits avant de les diffuser a tendance à s’inverser, menaçant par là même la confiance des internautes dans les médias. La demande d’une information de qualité existe bel et bien mais les entrepreneurs peinent à trouver des modèles économiques rentables à cause de la concurrence du gratuit.
La recherche de nouvelles formes journalistiques
Pour renforcer la valeur de l’information journalistique, les professionnels essaient de proposer des formats qui sont en phase avec les nouvelles habitudes des lecteurs. La nécessité de donner la parole au public et de prendre en compte ses réactions dans les commentaires et sur les réseaux sociaux pour faire émerger de nouvelles informations ont abouti à une situation où les médias se transforment en animateurs de conversations plus qu’en producteurs d’informations. Les journalistes inventent des manières de mettre en forme l’information mais ils sont limités par les technologies existantes dans la mesure où ils n’ont pas le luxe d’investir dans la recherche et développement.
L’information s’écrit en équipes pluridisciplinaires
Le journalisme n’est plus le royaume des spécialistes de la politique, de l’économie, de la culture. Désormais, ce qui compte c’est d’être capable d’identifier les développeurs et spécialistes des données avec lesquels s’allier pour produire de l’information à forte valeur ajoutée. Plus que jamais, la production de l’information est devenue un travail collectif.
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